Ekang Fang Beti Peuple de la Forêt Afrique central

Les Ekang, les Seigneurs de la forêt

Les Ekang sont un peuple de seigneurs et de guerriers de la forêt Afrique centrale, fortement attachés à la nature, à la forêt. On les appelle encore « Les Seigneurs de la forêt » ou les « Fils de la forêt ».

Le terme « Seigneur » a 2 connotations : la première est d’ordre spirituel. Ils ont reçu la révélation de la création du monde à travers le Mvet et ils se considèrent comme des dieux. La seconde connotation est la guerre, ils se considèrent comme des seigneurs de la guerre dans le sens où ils ont vaincu plusieurs peuples pour s’installer dans la forêt équatoriale qui jadis était occupée par les Pygmées et avec qui ils ont gardé de fortes relations de fraternité. Les Pygmées ont été leurs éclaireurs, ils leur ont montré comment survivre dans la forêt, comment se soigner, se repérer et enfin les ont initiés aux religions africaines comme le Bwiti.

La forêt nourricière

La forêt leur permet de se nourrir. Leur alimentation est faite à base de tubercule de manioc, de noix de palme et d’arachide. Ils sont aussi des maîtres distillateurs notamment avec la fabrique de vin de canne à sucre appelé « Melamba », la fabrique de vin de raphia ou encore du vin de palme appelé « Meyok melen ». Vous pourrez visiter les distilleries traditionnelles où se trouvent aussi des alcools à plus de 100 degrés appelés « Arki » qui ont la réputation de brûler les lèvres des novices. Les villageois font aussi un peu de chasse en tendant des pièges aux petits animaux : hérissons, rats, pangolins et biches.

La forêt pour se vêtir

Les Ekang utilisent l’Obom et le raphia appelé par certains le rotin et qui est de la famille des palmiers. L’Obom et le raphia leur servent à confectionner des étoffes qui, jadis étaient portées par la caste des chefs, mais aujourd’hui vulgarisées. Ces vêtements en Obom ou en raphia ou les deux jumelés sont décorés d’accessoires faits d’autres essences de la nature et le produit final est d’une beauté remarquable, vous pouvez visiter les ateliers du côté du village Okoa sur la route de Soa, une banlieue de Yaoundé.

La forêt pour l’aménagement des maisons

L’architecture actuelle où les cases sont faites avec de la terre et des bambous est une architecture qui fut imposée par les colons et qui avait été rejetée farouchement par nos ancêtres, qui ont fini par les accepter sous la contrainte. Les cases d’avant étaient faites de bois travaillés comme les objets d’art Fang retrouvés à ce jour dans les musées. Les Anciens déjeunaient avec des cuillères en bois sculpté, les poteaux des bâtisses étaient en bois massif de l’arbre rituel Essingan, la vannerie était raffinée et ils dormaient sur des lits en bois sculpté. Ces objets leur ont été dépouillés, on retrouve quelques croquis dans les archives coloniales allemandes (le livre « Fang », édition Musée Dapper).

Néanmoins, le charme de nos villages demeure, ils ont un climat plutôt frais et doux pour l’équateur, environ 25 degrés sauf en grande saison sèche.

La pharmacopée et le réligieux

La forêt Afrique centrale qui entoure nos villages est plutôt luxuriante, elle est aussi utilisée pour soigner et au sein du peuple Ekang se trouvent des guérisseurs (chamanes) qui travaillent avec des herboristes (confrérie ayant le savoir des plantes). La forêt sert de médicament et aussi du lieu où l’on consulte les esprits.

La forêt chantante

La forêt fournie des arbres bien spécifiques connus seulement par les initiés et qui servent à la fabrication des instruments de musique qui, à la base avaient tous un lien avec le monde des ombres. Ainsi, grâce à la forêt d’Afrique centrale, ils peuvent fabriquer les balafons, les Mvet, les cithares et les Ngomo (guitares traditionnelles), les tam-tams à fente et les tambours à peau. Sur la route de Mbalmayo au Cameroun, se trouve un très grand atelier de fabrication de ces instruments de musique, les fils de ce département ont un don pour la fabrique des instruments traditionnels.

Pour terminer, le pays Ekang est entouré de grands fleuves qui ont été bravés par les Ancêtres, il s’agit du fleuve Sanaga au Cameroun, le fleuve Nyong qui va du centre vers le sud du Cameroun et où on pêche le célèbre poisson appelé Kanga et enfin le fleuve Ntem qui est partagé entre le sud du Cameroun, le Nord du Gabon et la Guinée Equatoriale où qui se jette dans l’océan Atlantique.

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