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La ville d’Oyem dans le Nord du Gabon est le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem est un ancien comptoir colonial Allemand, qui fut fondé en début du XIXème siècle par le clan Nkodjeign qui venait du pays Ewondo à Yaoundé. Il se rapporte par les uns qu’ils viennent du Mont Febe qui est le sommet de la ville de Yaoundé, où se trouve leur famille d’origine avec qui ils ont des liens de sang. D’aucun disent qu’ils viendraient plutôt de Ngoa Ekélé chez les Mvog Atemengue.
L'histoire de la ville
Oyem est une ville cosmopolite qui compte environ 80,000 habitants pour une superficie de 38465 km2. C’est la quatrième ville la plus peuplée du pays après Libreville, Port-Gentil et Franceville. Elle est habitée par plusieurs peuples, mais à l’origine elle est une ville dont les autochtones sont les Fang (Ekang). La ville fut fondée en 1907, peu avant la délimitation des frontières avec le Cameroun Allemand.
Elle fut un grand bastion de résistance contre les Allemands et a vu l’un de ses grands Chefs, le célèbre Edzeng Zeng se faire décapiter par le régime colonial français avec une hache, puis son corps fut accroché sur le mât en lieu et place du drapeau français.
Ce mât de fer a porté le nom de « Nkoum’Ekiegn » qui est l’autre nom d’Oyem. Le grand Chef Edzeng Zeng fut décapité et humilié, car il s’était opposé au système colonial, mais aussi à leurs complices dans la même région, il déclencha une révolution qui s’acheva après cette humiliation à l’endroit exact où se situe la tribune officielle de la ville.
La ville aujourd’hui a dressé un mémorial au lieudit de cette exécution, où l’on peut commémorer la mort de ce héros de la ville mais aussi de tout le peuple Ekang.
Oyem, une ville ancrée dans la culture
Oyem est très ancrée dans la culture Fang Beti (Ekang). Au centre-ville se dresse un grand aba’a Ekang, l’aba’a est le corps de garde chez les Ekang. Il s’agit d’un lieu de décisions prises pour la communauté et fréquenté exclusivement par les hommes et où jadis, il fallait avoir le droit d’y pénétrer : être marié (avoir pris femme(s)), avoir des enfants, être initié au So’o, avoir fait acte de bravoure, c’était donc un privilège de pouvoir fréquenter l’aba’a… Prendre femme était très difficile aux temps anciens, les femmes étaient précieuses et il fallait les mériter aux prix d’épreuves très difficiles.
Les autres clans qui occupent la ville d’Oyem hormis les Nkodjeing sont les Odzip, les Yenguin, les Yeffa, les Eba’a et les Essangui.
La célèbre écrivaine Madame Justine Mintsa est née à Oyem un 08 septembre 1949.
Oyem a un climat pluvieux. Sa température moyenne est de 24,4°C.
La ville d’Oyem se situe à une centaine de kilomètres de la frontière du Cameroun.
Le brillant auteur compositeur Africain dénommé Pierre Claver Zeng est né le 19 septembre 1953 à Nkol-Abona, village situé à une cinquantaine de kilomètres d’Oyem. Le génie composa la chanson « Nkoum Ekiegn » (le mât de fer) alors qu’il était encore élève au lycée. La puissance du texte du jeune précoce n’a jamais pu être égalée.
La ville d’Oyem est dotée d’un aéroport national et des vols se font entre Oyem et Libreville la capitale Gabonaise.
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